Rêver en présentiel, un capharnaüm dont nous sommes le papillon[i]


[i] Tchouang-tseuZhuangzi, chapitre II, « Discours sur l’identité des choses »

Faut pas rêver, entend-on parfois, lorsqu’on veut nous rappeler à l’ordre, nous remettre les pieds sur terre…  Et pourtant, que serait une vie sans rêve ? Freud a inauguré le XXème siècle avec L’Interprétation du rêve, dans lequel il rappelle, tout au début, que la conception scientifique du rêve s’est peu développée, et que les notions qu’en a le public cultivé sont plus pauvres encore.

Alors pourquoi parler encore de rêve au XXIème siècle ? J’ose répondre qu’il y a urgence.

En pleine pandémie, François Morel termine sa jolie chronique sur le 6ème confinement par ces mots : Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier[i]. Oui, il y a urgence à rêver, même si nous sommes alors comme éjectés de ce monde dans un autre, pour sortir de ce que nous pourrions considérer comme un cauchemar. Rêver d’autres temps, d’autres possibles, non pas pour se plaindre, mais comme un pousse à se réveiller, à y aller.

Si certains ne rêvent jamais, en tout cas, c’est ce qu’ils disent, d’autres au contraire rêvent avec une régularité métronomique : chaque réveil apporte son œuf de la nuit, tout frais du jour. On en parle parfois à son conjoint, à ses amis, sans toujours se rendre compte de l’obscénité qu’il peut charrier, ignorant qu’on en dit toujours plus qu’on ne voudrait. 

Faut pas rêver se déclinerait alors en un : faut pas en parler, de ses rêves !

Parfois, certain rêve nous réveille, en sursaut, en pleur, ou en éclat de rire. Cela m’est arrivé : j’avais rêvé avoir invité Jacques Lacan donner une conférence dans ma verte Gruyère, et lorsqu’il m’a demandé de quoi écrire, je n’avais rien à lui donner… que des papiers déjà remplis … L’éclat de rire du réveil en dit un bout sur la rêveuse, qui finalement se mettra elle-même à l’écriture. Je voulais donc quelque chose que je ne savais pas. Mais voulais-je le savoir ?

Qu’on rie, qu’on pleure, qu’on angoisse, voilà des manifestations d’une bévue, d’un inconscient qu’on peut vouloir élucider, ou au contraire, dont on ne veut, la plupart du temps, rien savoir. Alors on continue à rêver, à errer, à croire à ce personnage qu’on croit être, à ignorer ce qui nous dérange et qui pourtant continue à se rappeler à nous, à hanter nos nuits. L’offre de parole que fait l’analyste est : tu peux savoir, en latin scilicet, tu peux savoir à quel inconscient tu obéis. Freud nous a offert l’analyse de ses propres rêves, qu’il a interprétés pour nous. Il nous a offert, à nous ses lecteurs, la place de l’analyste, qui est convoqué à accompagner le rêveur dans l’analyse de ses propres rêves. Le psychanalyste peut donc se définir comme celui qui croit au réel du rêve, à la réalité de la vie psychique, à l’existence de l’inconscient. 

Faut pas croire ! À l’heure de la nouvelle religion qu’est la croyance dans la vérité de la science, cette croyance que, dans le rêve, ça nous parle, est une hérésie. Hérésie, qui renvoie au verbe grec signifiant choisir, le terme est fort, Lacan l’a mis en lien avec ces trois petites lettres qui font partie de son algèbre, R pour réel, S pour symbolique, et I pour imaginaire.  Oui, on peut choisir de savoir ce qui nous cause et s’en faire responsable. On peut aussi s’en f… , mais le prix à payer est alors très lourd. Il ne suffit pas d’ignorer ce qui nous angoisse pour en être débarrassé, ni de rêver d’un avenir plus heureux pour le réaliser. L’offre du psychanalyste n’est pas de ne pas souffrir de ce qui nous cause, ni de réaliser nos rêves, mais de nous accompagner dans la lecture de cette langue étrange, unique, dans laquelle nous nous parlons, sans le savoir, et à laquelle nous ne comprenons souvent pas le premier mot.

Avec le courage de l’aventurier, Freud s’est lancé, seul, à la recherche d’une interprétation possible des rêves, avec pour unique boussole tout ce qui avait été écrit avant lui. Parmi eux, bien sûr, Artémidore, l’auteur de l’Onérocriticon, La Clef des songes[ii], qui a été longtemps la bible pour qui s’interrogeait sur le sens de son rêve. On lira avec amusement les pages sur les relations sexuelles (p.84-93), avec un intérêt particulier pour le chapitre sur le rêve d’Œdipe. Dans ce passage, Artémidore distingue les différentes positions sexulles dans lesquelles un rêveur pouvait s’être trouvé avec sa mère, celles qui sont contraires à la nature et les autres, responsabilisant ainsi le rêveur : « si le père est malade, il mourra : car celui qui a vu ce rêve aura la tutelle de sa mère à la fois comme fils et comme mari. » Mais il ajoute : « C’est bon aussi pour tout artisan manuel et qui exerce un métier : car on a coutume d’appeler le métier : mère et s’approcher de sa mère, que pourrait-ce être d’autre que de ne pas être au chômage, mais tirer subsistance de son métier ? C’est bon aussi pour tout conducteur du peuple et homme politique : car la mère signifie la patrie.» 

Il nous donne là une clef importante : le rêve est un rébus, et il se lit dans la langue du rêveur. Mais ce qu’il expose là est le lien entre le rêve et l’avenir ; quel est le rapport entre le passé et l’avenir dans le rêve présent ? Tout rêveur est saisi par l’incongruité de ce qui se passe en présentiel dans son rêve, et qui mélange le futur antérieur avec le passé interdit. À quoi sert ce capharnaüm sinon à empêcher le rêveur de s’y repérer, lui permettant ainsi de croire qu’il ne s’agit pas de lui ? Apprendre à lire, c’est, de ce chaos, tenter de lire l’ordre, logique. Mais il faut, pour s’y aventurer, reconnaître qu’on est l’acteur dans son rêve, ce qui est encore assez facile. Ce qui l’est moins, c’est de reconnaître cet autre personnage qui agit en criminel, ou plus simplement en lâche ordinaire, ou représenté en objet, qu’il soit précieux, ou à jeter. Et lorsqu’il faut reconnaître qu’on est aussi l’auteur de cette tragédie qui se joue, nuit après nuit, accepter l’idée très désagréable qu’on en est même le metteur en scène, jouissant de ces effets très spéciaux, ça demande plus que de la lucidité, ça demande du courage. C’est surprenant d’entendre parfois un analysant avouer, après de nombreuses années d’analyse, un rêve répétitif qu’il n’a, jusqu’au jour où il l’avoue enfin, jamais osé dire, même pas à lui-même, surtout pas à lui-même, et dans lequel il se reconnaît enfin, et découvre qu’il n’aime pas celui qu’il est, qu’il le hait, même, et qu’il a tout fait pour n’en rien savoir.

Que faire alors du dire de ma mère, qui disait que lorsqu’on rêve de la mort de quelqu’un qu’on aime, on lui donnait dix ans de vie supplémentaire ? Elle parlait du rêve qu’elle avait fait, une fois ou l’autre, de la mort de son père, qu’elle adorait… Je fais l’hypothèse qu’elle n’y croyait pas vraiment, même si ça a marché, puisqu’il a attendu d’avoir 97 ans pour mourir.

Lacanienne avant l’heure, me faisait-elle savoir ainsi que l’insuccès de l’Unbewusst, c’est l’amour[iii] ?

Rêver est un cadeau divin, une voie royale vers l’inconscient pour celui qui, sachant qu’on ne se réveille jamais vraiment, choisit de se faire lecteur de ses rêves, et donc d’en répondre, ce qui a pour effet de le rendre plus vivant, et souvent, plus joyeux !


[i] https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-30-octobre-2020

[ii] Paru chez Vrin, traduit et annoté par A.J.Festugière, Paris, 1975

[iii] Lacan titrera son XXIVème séminaire sous ce titre magnifique : « L’insu que sait de l’ une-bévue s ‘aile a mourre », qu’on peut écrire aussi ainsi : L’insuccès de l’Unbewusst, c’est l’amour !

Honte et objet a

illustration de Michel FR

Lors du premier confinement, j’ai trouvé que l’occasion était trop belle de m’occuper enfin de ce qui m’intéresse, et de rester chez moi, heimlich. Au même moment, j’ai été envahie de honte de me sentir si bien chez moi, telle la Castafiore devant son miroir. Qu’est-ce que c’est que ce sentiment bizarre qui m’en retranchait un peu du délicieux bonheur d’être arrêtée ? Pourquoi le plaisir était-il entaché de culpabilité ? Pourquoi me fallait-il être, encore une fois, cette exception heureuse dans le concert des lamentations ? 

Il y avait quelque chose qui me rappelait le doux pincement au cœur lorsque je m’achetais quelque chose de trop cher, un très beau vêtement, surtout s’il était hors de prix. Et la phrase de ma mère qui rappelait qu’un moment de vergogne est vite passé.

Certes, je ne pouvais plus voir ceux que j’aime, ni les toucher, et en plus, je les savais au chaud eux aussi, ici ou ailleurs, et j’avais confiance. Confiance en quoi ? Je n’en savais rien de ce qui me rendait si confiante alors qu’on entendait tout le vacarme du monde tout autour.

Aujourd’hui, avec la deuxième vague, j’interroge à nouveau ce sentiment, qu’avec Jacques Lacan j’écris en deux mots : le senti-ment. Ma honte résonne avec le sanglot de l’homme blanc : oui, je suis au chaud, dans mon intimité, hors du monde, et sans payer ma dette d’être là, en corps, en vie. Lors du premier confinement, je pouvais me sentir honteuse gratuitement. Entre ce printemps et cet automne, entre le premier et le deuxième confinement, je suis devenue bénéficiaire d’une rente prévue par la loi AVS, pour les vieux et les survivants ; là encore, la honte de faire partie de ce groupe qui, de plus en plus, est considéré comme parasite. Je sens bien que je coûte cher à la société, et cela ajoute à ma honte. Faudrait-il que je supprime ce boulet que je représente pour certains, pour lesquels je ne suis plus rentable ? Parmi les discours qui fleurissent sur les réseaux, on entend parfois poindre ces idées qu’après tout…

Il y a des pays où l’on n’hésite pas à encourager les vieux à mettre fin à leurs jours. La coutume japonaise ubasuteillustrée dans le film japonais La bataille de Nayarama, de Shohei Imaruma, illustre bien cette résignation d’une femme japonaise qui, ayant atteint l’âge de 70 ans, prépare sa mort. C’est son fils qui va alors l’accompagner. Mon fils à moi, avec son humour décalé, m’a dit avoir trouvé pour moi un bel endroit en Roumanie, pas cher, pour que je puisse terminer ma vie. On appelle ça un home. Et home, c’est bien la traduction de heim, non ? Alors qu’on vient d’élire un président de 77 ans, je dois dire que je ressens un sentiment délicieux de jeunesse, car c’est un sentiment atemporel. 

Alors qu’est-ce que cette honte d’être en vie aujourd’hui ? Il m’apparaît que c’est un sentiment très voisin de l’angoisse, et, au-delà, de la détresse, qui s’appelle aussi l’Hilflosigkeit, liée au fait d’avoir un corps qui fout le camp. Comme tout être vivant, je suis destinée à mourir, animée de la pulsion de mort. Et mon seul moyen de lutte contre cette maladie mortelle qu’est la vie est l’invention lacanienne, l’objet a. Comme nous l’apprend Juan-Pablo Lucchelli[1], cet objet est une fonction, qui pour Lacan se déduit de ce point d’achoppement dans l’image du corps propre, de son insuffisance organique. C’est ce qui me pousse à écrire, me tournant ainsi vers vous.  Car vivre seul, n’entendre que sa propre voix, regarder son miroir, est-ce que c’est encore vivre ? On assiste aujourd’hui à des morts en home, pas forcément du Covid, mais de l’isolement, de l’impression d’être en trop, banni du monde des vivants. Des personnes âgées se laissent de plus en plus mourir en refusant de se nourrir… Ce qui faisait qu’ils avaient goût à la vie, cet objet a, dès lors qu’ils ne peuvent plus le partager, ils l’ont perdu, et avec lui le goût de vivre, le savoir-vivre. Perdre ce que Winnicott appelait pour les enfants l’objet transitionnel, le doudou, on sait la tragédie que ça peut être ; c’est donc mon doudou que je partage aujourd’hui avec vous en écrivant ce blog. 


[1] Juan-Pablo Lucchelli, Introduction à l’objet a de Lacan, Éditions Michèle, 2020

Fille

illustration de Michel FR

Ma lecture du roman de Camille Laurens.

Ce n’est pas sans raison que ce vlog naît le 1er novembre 2020, ou le 31 octobre, Halloween,  Jour des morts, jour de l’ouverture des portes entre le monde des morts et celui des vivants. Il aurait pu naître aussi en décembre, lors des Saturnales, ou un premier avril… J’aime rire, l’humour, même le plus absurde ou le plus choquant, me semble être une forme de politesse indispensable pour vivre en société aujourd’hui.

C’est Michel de Fribourg qui m’a donné à voir autrement ce que j’écris, avec son sens aigu du trait qui souligne, trace, ombre, voile, met en lumière. Il est mon spotlight. http://www.michelfr.ch

Si j’aime à me définir comme une grand-mère lacanienne, je n’oublie jamais la part de chance qui m’a fait naître, fille, Violaine, en 1956 de Jean et Cécile. Un tel prénom, ça vous installe dans la vie.

La lecture de ce roman autobiographique de Camille Laurens m’a touchée par quelques consonances avec ma vie. Je me souviens encore du plaisir que j’ai ressenti à la naissance de mon premier enfant, mon fils, que j’ai appelé Jan, enlevant une seule lettre au prénom de mon père. Je savais que, tel Janus, il m’ouvrait la porte d’un nouveau monde, et en fermait un autre. Il m’a faite mère. 

Ma mère avait six sœurs, qui toutes savaient que le désir de leurs parents était d’avoir enfin un garçon. Toutes, elles adoraient que leur père les appelle encore « les fillettes » alors qu’elles avaient bien 70 ans. Je suis née première, et fille ; jusque-là, ça allait. Et puis le prénom que l’auteure s’est choisi comme pseudonyme[1], Camille, est aussi le prénom épicène que j’ai choisi pour ma fille. Sa sœur jumelle a redonné vie à son deuxième prénom, Alice, que l’auteure a donné dans son roman à sa fille. Mon premier petit-fils s’appelle Adam[2]; mort à trois mois, il aurait aujourd’hui 16 ans. C’est l’aîné d’une ribambelle de cousines et de cousins, Charlotte, Martha,, June, Lemmy, Ava, Adèle, et Viggo… C’est à eux tous que je dédie ce vlog. 

[1] Laurence Ruel, qui a fait de son prénom son pseudonyme d’écrivain avec le prénom épicène, Camille. À noter que sa sœur s’appelle Claude…

[2]  prénom donné au fils que le père aura (enfin) avec sa nouvelle femme…

Laurence, donc, naît fille, comme sa sœur aînée. Pour son père, c’est une mauvaise nouvelle : « Le champagne va rester dans la 403. »  Lorsqu’on lui demande s’il a des enfants, il répond que non, qu’il a deux filles. Par chance, elle naît en France, en ’59, parce que « En Inde, « c’est une fille » est une phrase aujourd’hui interdite. Être une fille dans la campagne française comporte aussi son lot d’insécurité. Sa famille ne la protège pas de l’attentat sexuel : pour elle, le danger viendra de son oncle, avec ses grosses pattes, avec son couteau qui n’était pas un couteau. On n’en dira rien. On lui recommandera juste de l’éviter. 

Son prénom ambigu va avoir pour conséquence que la jeune adolescente n’est pas demandée par sa famille d’accueil en échange à Londres. On attendait un Lawrence, un garçon. 

Devenir fille, elle nous montre comment elle s’y est prise, pas sans son fantasme, dont elle découvrira une nuit l’effet qu’il a sur son corps, mais pas sans les livres non plus, sans lesquels elle n’aurait pas compris ce qu’est l’amour. Devenir mère, pour Laurence, c’est une autre affaire, puisque la naissance se conjugue avec la mort ; lorsqu’elle perd son premier né[1], elle se réjouit qu’il soit un garçon. Elle comprend alors que la malchance, c’est d’être une fille[2]. Son bébé mort, elle devient vieille, ne croit plus en l’immortalité.

Et puis elle attend une fille. Saura-t-elle l’aimer, elle qui ne savait pas si sa mère l’avait aimée. « De quelle vie puis-je être la femme ? me demandais-je. Je me sentais bonne à rien, fille de peu. J’avais tout raté. »[3] Quand Alice naît, elle préfère rester entre filles… et n’a pas de lait. Sa mère lui explique que « les bébés s’habituent vite à tout obtenir par la plainte, surtout les filles. » Elle n’obéit plus, ou plus aimablement, elle écrit : « Je n’écoute pas les conseils de ma mère. [4]» À sa fille qui dit « mamama », elle répond. Sa fille l’a faite mère. « La chose naît avec le mot ». Elle découvre enfin que l’amour, c’est être là.

Mais Alice parle, elle ne veut pas la robe, elle veut le costume de cowboy. Alors sa mère devient sa femme[5]. Et lorsqu’on la félicite pour son fils, elle se tait. Du reste, elle décide de se nommer Bricolage. Elle rencontre un pédopsychiatre, un gaucher, qui lui explique la grammaire de sa fille qui a sa propre logique. Lorsqu’elle dit « J’es un garçon» , «elle a raison, elle suit un garçon.»[6] Sensible à lalangue[7] d’Alice, il entend qu’elle est en vie quand elle dit : « J’es en vie. » Laurence devient alors elle aussi sensible aux dires de sa fille, et peut enfin laisser tomber les règles. Elle peut alors dire qu’elle a eu deux enfants, un garçon et une fille. 

Son fils est mort, sa fille est vivante : mais, en l’absence du père, c’est elle qui doit lui apprendre à se défendre contre le désir des hommes. Ainsi, lorsqu’elle croise le regard d’un SDF en rut sur sa fille, elle explique à sa fille ce que son père le lui avait expliqué autrefois, comment se défendre, et qu’il faut se méfier. Pourtant, devenir femme, ça ne s’apprend pas, en tout cas pas avec sa mère : quand Alice, la Fille, se coupe les cheveux, et puis qu’elle a ses « bidules »[8] c’est encore à Laurence, la mère, qu’on reproche de ne pas lui avoir appris la féminité.Enfin, un soir, Alice annonce à sa mère qu’elle ne va pas passer la nuit chez elle, mais chez… une fille. Au cours de la conversation qui s’installe, enfin, Alice apprend à sa mère qu’«une fille, c’est merveilleux »[9] !


 On se souvient de Philippe, roman de Camille Laurens chez Gallimard en 2008

 Ibidem, p. 162

 Ibidem p. 169

 Ibidem p. 173

 Ibidem, p.174 Une de mes filles disait « ma femme et moi » en parlant de moi …

 Ibidem p. 179

 J’expliquerai une autre fois ce néologisme lacanien

 Ibidem p. 206